Si cet "Ennemi public n°1" s'avère en définitive à peu près du même niveau que le premier opus, ce n'est pourtant pas tout à fait pour les mêmes raisons. En effet, la psychologie a ici nettement plus sa place, et cela il est vrai un peu au dépens de l'action, action qui nous offrait des scènes particulièrement magistrales dans "L'Instinct de mort" et ce qui n'est pas tout à fait le cas ici. En revanche, s'il y a bien quelque chose que Richet n'a pas perdu, c'est bien son sens du rythme et de la mise en scène! Car c'est tout de même peu dire que l'on s'ennuie pas devant ce spectacle tout de même fort efficace et très agréable à suivre. Dommage alors que le réalisateur n'aie pas réussi à nous offrir le même impact quant au portrait de Mesrine, ce dernier apparaissant ici moins fascinant et le recul que contenait la première partie est ici moins nette, le parti pris pour Mesrine paraissant quant à lui plus nette. A noter enfin l'erreur de casting de l'année : Gérard Lanvin, grotesque en sorte de "Che" d'extrême gauche affublé d'un accent marseillais pas crédible pour un sou. L'impact arrive néanmoins à se faire réel par certaines scènes, notamment les scènes d'évasion, bluffantes. La dernière scène est quant à elle magistrale. Bref, si on peut regretter ces quelques défauts qui entachent ce dyptique, on peut en revanche saluer un travail particulièrement bien fait, prenant de bout en bout et mais aussi un portrait en définitive des plus enrichissants. En cela, cet seconde partie, à l'instar de la première, mérite le déplacement.