Le concert était presque parfait.

Avant toute chose il faut préciser un truc : ceux qui n'aiment pas Metallica (God bless them) n'aimeront pas ce film. Clairement. Les autres ... on verra bien.

Avant première du film, diffusée dans plus de 80 cinéma, en 3D. Après 30 minutes de questions bateaux et inutiles posées par de mauvais animateurs, on rentre dans le vif du sujet. Go.

Le fait original de ce film, c'est qu'il est découpé en deux parties : une partie principale, le concert de Metallica en lui même, et une partie secondaire, orientée action (enfin je crois...), ou l'on suit un jeune garçon envoyé chercher un paquet.

La partie concert est juste exceptionnelle. Le rendu son au cinéma est parfait, on se croirait tellement dans un concert que je me suis surpris à plusieurs reprises à chanter dans le cinéma. D'un point de vue artistique, les différentes scènes qui bâtissent le show sont juste magnifiques, et parfaitement cohérente avec l'esprit de la/des chansons.
Et une playlist énormissime au passage, mais vu la discographie du groupe, il aurait été difficile d'en faire autrement.

Alors pourquoi seulement ce 6 ? Pour le reste. Pour les passages "fiction".
Pour le scénario dont on ne s’embarrassera pas puisqu'il n'existe pas.
Pour les nombreuses incohérences et même non-explications qui en découle.
Pour le manque de rythme des scènes dites "action".
Pour la direction artistique (hors concerts), avec des personnages laids, idiots et complétement ratés, et des décors très moches.
Pour le réalisateur, qui doit arrêter de faire des ralentis à toutes les sauces parce que ça fait "hype".
Pour le jeu d'acteur de Dane DeHaan, qui vient de prouver au monde entier qu'on peut faire un film avec une seule expression.

Bref, si vous voulez voir un film d'action avec une bande son sympa, passer votre chemin.
Mais si vous voulez voir un concert génial de Metallica au ciné entrecoupé de saynètes chiantes, vous êtes un peu maso, mais ça tombe bien, car ce film est pour vous.

Edit : J'ai oublier de le dire, mais je voue un culte au jeu de scène de Robert Trujillo. Mi-ours, mi-gorille. Cet homme est mon idole.