La fête des voisins.

Je n'y connais goutte en matière de musique super bruyante et je n'ai jamais été un grand fan de Metallica. Cependant, la perspective d'assister à un de leur concert dans le confort de mon salon, le tout en bluray, avec son double quadriphonie dolby digital laser (du jamais entendu, quoi) et en troidé siouplait, me faisait frétiller de la queue. Et puis, faire chier ses voisins, ça n'a définitivement pas de prix, surtout que ceux-ci ne prennent plus la peine de me dire bonjour depuis le jour où j'ai descendu les poubelles vêtu d'un t-shirt Russ Meyer. Allez comprendre.

Entièrement dévoué à la gloire du groupe mythique, "Through the never" est un peu à Metallica ce que "Shine a light" était aux Stones. Un énorme produit marketing bien maouss conçu pour faire mouiller le fan dans son falsar mais qui le fait extrêmement bien.

Shooté par le cinéaste Nimrod Antal, capable du meilleur ("Kontroll") comme du pire ("Predators"), "Trough the never" est un spectacle total d'une bonne heure et demie, offrant aux fans un superbe cadeau pyrotechnique qui pète sa race de sa mère, musicalement bandant pour tous ceux vouant un culte à la bande à Lars (les autres, passez votre chemin), entrecoupé de scénettes mettant en scène le comédien Dane DeHaan dans une sorte de version metalleuse de "After Hours". Un fil conducteur superficiel mais proposant des images de toute beauté, renforcées par une 3D immersive et parfois même spectaculaire.

Bien que s'achevant comme un cheveu sur la soupe, "Trough the never" est un joyeux délire qui plaira assurément aux fans de Metallica et de hard rock bien agressif, tout en laissant de marbre les autres. Mais dans tous les cas, ça fera chier vos voisins.