J'ai sorti la pelle et creusé dans la filmo de Brian de Palma, maître parmi les maîtres, jusqu'à trouver un coffret ensanglanté et serti de diamants. 1967, de Palma réalise avec le budget d'un numéro de Motus ce qui ressemble à une modeste mais flamboyante déclaration d'intentions. Si la patte « nouvelle vague » est très présente au début du film (c'est la faiblesse du film), elle s'efface assez vite au profit d'un style très « de Palmien ». Voyeurisme, décadence, violence mise en scène, mise en abîme, double jeu, troubles psychologiques, les thèmes et procédés chers au réalisateur sont là. En gros, c'est l'histoire d'une jeune et jolie nana qui tourne pour un charmant réalisateur psychopathe new-yorkais. L'histoire est racontée selon différents points de vue et chacun a son propre style de réalisation. C'est drôle, mystérieux, bourré d'inventivité et il y a là dedans tout ce que j'adore chez de Palma ! Une œuvre difficile à trouver mais le jeu en vaut la peine.