La même année qu'"Halloween", soit en 1978, John Carpenter réalise également un téléfilm qui ne restera, contrairement au précédent cité, pas vraiment dans les mémoires. Et c'est bien dommage car si on ne peut tout de même pas l'ériger au rang de chef-d’œuvre, le film reste un thriller correct. Venant d'emménager dans un appartement en haut d'une tour, Leigh reçoit des appels étranges de plus en plus insistants. Effectivement, Leigh est espionnée et écoutée par un voisin de la tour d'en face. Bon rien de bien révolutionnaire, on prend un peu de "Fenêtre sur cour", un peu de "Terreur sur la ligne" (qui sortira pourtant un an après) et nous avons le parfait thriller voyeuriste utilisant les tours high-tech (pour l'époque) comme terrain de jeux. Car oui, le harceleur s'amuse également à jouer avec la lumière ou l’ascenseur. J'adore les thrillers ayant pour thème le voyeurisme, c'est étrange mais c'est quelque-chose qui met particulièrement mal à l'aise (le fait de se sentir épier) et qui me fascine en même temps. J'ai donc sauté sur ce téléfilm lorsque j'en ai appris son existence et le plus gros problème reste en réalité le rythme. Car oui, le film n'apporte pas la même fascination qu'un "Fenêtre sur cour", nous suivons une héroïne complètement paumée dans une nouvelle ville qui se parle bien souvent à elle-même et dont les blagues finissent par agacer légèrement. De plus, le film est assez prévisible et les personnages mettent un petit bout de temps avant de réellement commencer leur petite enquête. Heureusement, l'ambiance apportée par la mise en scène de Carpenter sauve le tout car nous avons quelque-chose de dérangeant, l'utilisation du télescope est bien exploitée et puis on a cette atmosphère tout début 80's que j'apprécie particulièrement. Bref, ce n'est pas pour rien que "Meurtre au 43ème étage" n'est pas rentré dans les annales mais en reste tout de même un thriller sympathique.