Un jeune couple de marginaux quittent Copenhague afin de vivre des vacances dans le Sud de l'Europe, en particulier en Italie. Pour financer leur voyage, ils vendent des revues et photos pornographiques, provoquant l'ire des habitants car c'était alors interdit dans le pays. Ils vont ainsi devenir recherchés par la police, et alors qu'ils sont en panne d'essence, ils vont trouver refuge chez une femme riche.
Le film serait à classer dans les thriller, et je dirais même ceux en huis clos, mais avant cela, c'est presque des scénettes où le couple (interprété par Ray Lovelock et Ornella Mutti, alors âgée de seulement 15 ans), font des choses osées, faire l'amour en plein air, vendre des photos coquines, ils perçus comme des hippies dans un monde post-68.
Ensuite, ça va devenir de plus en plus intéressant, car c'est davantage sombre, parfois sexuel, et au fond plus malin qu'on veut le croire, notamment sur un twist que je n'avais pas vu venir. Ils pourraient être les réincarnations 70's de Bonnie & Clyde, en tout cas les deux acteurs principaux sont très bons, et il faut souligner le courage de Mutti à jouer un rôle aussi extrême à son jeune âge, même si les scènes où elle est dénudée sont le fait de doublures, peu ressemblantes d'ailleurs. Tout comme la présence de Irène Papas, qu'on ne s'attend pas dans un tel genre de film, si on pense à Zorba le Grec, mais elle a une posture plus intéressante que celui de la victime entre guillemets, car elle est vraiment montrée comme enfermée dans une cage dorée, et ces deux jeunes vont agir comme un détonateur.
De plus, le film est assez court et bien réalisé, pour quelque chose qui ressemble en fin de compte à du poison. Peu à peu, le mal s'insinue dans quelque chose d'honnête en apparence, faire un voyage en Europe, car le mal reprend ses droits. En tout cas, une très bonne surprise que bizarrement, son réalisateur Umberto Lenzo ne portait pas dans son cœur.