En 1960, Harry Warden s'est retrouvé bloqué au fond d'une mine avec quelques collègues de travail. Pour survivre, il a dévoré ces derniers. L'année suivante, le jour de la Saint-Valentin, il massacre des gens à coups de pioche pour égayer son ennui. Les habitants de Valentine (sic) le trouvent alors un peu bizarre et un médecin décide de l'interner. 20 ans plus tard, le carnage reprend de plus belle dans la petite ville minière. Mais bon sang, Harry Warden serait-il revenu ?
Sur le papier, il y avait de quoi faire un slasher original : les décors d'une mine, le look particulier du tueur avec le visage dissimulé derrière un masque à gaz et armé d'une pioche, une petite ville hantée par le souvenir d'un drame atroce, un triangle amoureux, des protagonistes qui endurent la pénible profession de mineurs... Bref, de quoi faire un chouette et flippant whodunit.
Malheureusement, le réalisateur George Mihalka et ses scénaristes optent pour l'option "gros clichés" du genre et s'enlisent très rapidement dans une forme d'humour involontaire face aux situations grotesques. Pas vraiment aidé par un cast de jeunes acteurs jouant comme des patates (aucun d'entre eux n'arrivant à rendre son personnage attachant), le métrage est tout bonnement risible et peine à vaincre un profond ennui lors de son visionnage.
Jadis censuré de toutes ses scènes gore, les distributeurs français ont sereinement eu l'idée de ne jamais proposer la version intégrale dans notre pays, le seul DVD disponible étant la version rated de 1981 (à l'instar de sa diffusion sur Prime). Version frisant parfois l'incompréhensible et qui se voit dénuée de tous moments chocs.
Reste le terrifiant look du tueur à la pioche, repris à l'identique pour le remake en 3D de 2009 sous la direction de Patrick Lussier que j'ai découvert lors de mon adolescence et dont je ne conserve aucun souvenir. Ce qui n'est sûrement pas bon signe.