Duplicity lights
Il faut un certain temps pour mettre le doigt sur l’emprise générée par Midnight Special. Parce qu’il est accidenté, parce qu’il n’est pas exempt de défauts, le trajet qu’il propose nous embarque...
le 17 mars 2016
156 j'aime
35
Avec Midnight Special, Jeff Nichols perd ce fil rouge qui faisait de ses trois premiers films le début d’une oeuvre déjà dense et fascinante : le southern gothic et son environnement fantasmagorique. En choisissant de s’émanciper figurativement (choix ironique quand l’on sait que Midnight Special est son premier film pour un grand studio), Nichols perd paradoxalement tout le mystère qui animait Shotgun Stories, Take Shelter et Mud, très ancrés dans le réel. L’hommage très (trop) appuyé au Spielberg des années 80 achève de faire de Midnight Special un objet malheureusement un peu impersonnel, un squelette d’intellectualisation sans chair émotionnelle.
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Créée
le 15 sept. 2018
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