Duplicity lights
Il faut un certain temps pour mettre le doigt sur l’emprise générée par Midnight Special. Parce qu’il est accidenté, parce qu’il n’est pas exempt de défauts, le trajet qu’il propose nous embarque...
le 17 mars 2016
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On peut considérer le film comme une réussite en isolant les thèmes favoris de Nichols que l’on trouve dans toute son œuvre et qui en font la réussite. L’aspect humain, les rapports familiaux sont les piliers de son cinéma et le point fort de Midnight Special. Ce sont eux, en particulier le cercle familial restreint, qui aident les personnages à lutter contre le rejet. Souvenons-nous également que ce rejet pour Nichols est très étroitement lié à la croyance, non pas celle du ranch, mais à la croyance de chacun, celle qui rend l’autre différent, celle qui fait peur. Que ce soit Curtis (Michael Shannon) dans Take Shelter (2011), Mud (Matthew McConaughey) dans le film homonyme ou Alton dans Midnight Special tous les personnages du réalisateur sont sauvés de leur rejet, de leur croyance, par la confiance de leurs proches et les liens qui les unissent, alors qu’ils sont la proie du reste de la population.
Pourquoi alors le film est quand même une déception? Parce que l’univers fantastique tant attendu, tant vendu est le gros défaut du film. Et je l’affirme sans trembler des genoux, enlever cette partie au film c’est le rendre plus lisible et l’amputer de ses défauts. On se serait bien passé des effets rétros, des ondes de chocs délirantes, des êtres du monde parallèle ou encore de la petite lumière dans les yeux de Shannon en fin de film. Je n’ai pas une dent contre la science fiction bien au contraire mais j’ai du mal à en trouver l’utilité dans Minight Special. Faut-il vraiment tout cet univers dont le film se surcharge au fil de l’histoire pour montrer la difficulté, la déchirure des parents au moment où « renaît » leur enfant, où il sort de l’innocence? Ou alors faut-il vraiment prendre le film comme de la science fiction pure et dure, comme le laisse sous-entendre ce dernier plan, qui je le répète, me semble une aberration.
La critique complète ici : Le Cinéma du Ghetto
Créée
le 21 mars 2016
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