Midsommar n'est pas un film d'horreur comme les autres. On songe bien sûr tout de suite à " The Wicker Man " de Thomas Hardy ( 1973 ) parce que dans ces deux films l'action se déroule dans une communauté à la campagne et on baigne dans une ambiance champêtre et folklorique qui cache une réalité plus terrifiante...Midsommar se distingue dans la forme. Ari Aster fait preuve d'une grande maîtrise technique et chaque plan est travaillé avec une grande précision pour ne pas dire à la perfection. Le cadre de l'intrigue, les décors et le fait que le film se déroule entièrement en plein jour, dans une lumière d'une clarté aveuglante invite le réalisateur à potentialiser sa grammaire cinématographique. Les images et les mouvements de caméra sont d'une beauté stupéfiante. Les plans sont découpés au millimètre. On a l'impression que tout est calculé. C'est sans doute pour ces raisons que le cinéaste a été comparé à Stanley Kubrick. On retrouve cette même rigueur, ce même sens de l'image. Quant à l'horreur, elle se fait discrète mais redoutable lorsqu'elle apparaît car montrée avec un total détachement. L'épouvante est d'autant plus macabre que le ciel est bleu et que le soleil brille. Pour son deuxième long long-métrage après " Hérédité " , Ari Aster transforme l'essai avec brio et l'on suit avec ferveur les aventures de ces jeunes qui partent en vacances dans cet étrange village suédois où le soleil ne se couche jamais et où se passent des choses étranges .