Le sacre de l'été
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Hors du temps, rites d’une danse macabre où Aster conjugue noirceur solaire et lumière aveuglante. Du deuil au chagrin se consume l’horreur.
Une belle surprise. Un film qui tend à brouiller la réalité et le fantasme et dont le climat menaçant est d’autant plus oppressant qu’on est paradoxalement à ciel ouvert, en pleine lumière. Et c’est cette lumière omniprésente qui contient toute l’angoisse…d’où cet oxymore noirceur solaire. Un peu l’inverse de cet autre oxymore du soleil noir de la mélancolie. Un oxymore qui définit toute l’inquiétante étrangeté, la tension et l’angoisse distillées tout au long du film. Visuellement, déjà c’est superbe. Une lumière et des images sublimes pour un récit intense à la mise en scène inventive ( ruptures de rythme, notamment) qui nous emmène au cauchemar diurne en prenant son temps. Aster nous intéresse à chacun de ses personnages (mention particulière pour l’actrice) Un bad trip solaire qui mêle hallucinations, fantastique au processus d’un deuil traumatisant. Le malaise reste longtemps après… entre tension, inquiétante étrangeté , et progression vers l'angoisse qui perturbe peu à peu. Le film a ses défauts mais j'ai trouvé l'ensemble vraiment intéressant. J’ai été sensible à la manière dont il aborde d’un point de vue psychologique la question du deuil et de ses probables failles , le traitement des relations entre les personnages.
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le 23 juil. 2024
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