Sur ce second film ( petit budget d’environ 1 millions de $ ) , on retrouve Sadayuki Murai sur le scénario ainsi que d'autres professionnels s'ajoutant à l'animation ( avec des membres de « Perfect Blue ») dont le réalisateur appréciait le travail qu'ils pouvaient apporter.
Commençons par le commencement
C'est sur une note moins stridente qu'un « Perfect Blue » ( résonne comme un drame ) qu'on va parcourir tout un contexte historique japonais sur la traversée des âges. On suit le déroulé d'une actrice sur sa vie, mêlant le regard de Chiyoko avec son fan documentariste bienveillant et son camera-man, donnant des brides de souvenirs qui s'échappent. On joue sur l’interaction entre fiction et réel qui va créer une petite pointe d'humour par ci et là . On se raccroche sur plusieurs personnalités déroulant la carrière cinéma de la vedette qui va endosser plusieurs rôles clés jouant la confusion avec son vécu.
La mise en scène apporte son lot de déjà-vu ainsi qu'un effet trompe-l’œil ( les tremblements). J'ai eu la sensation de voir des mouvements ralentit ( voulut ou non?). Il y a eu un soin sur les arrières-plans ( des interviews le soulignent ), costumes et la mouvance du corps pour retranscrire une époque d'avant/pendant/après guerre sans vouloir être 100% fidèle (pictoral). L'amour du hasard et ce charme puéril de cette femme distinguée paraît fade au premier regard ( surtout ennuyeux au bout d'un second visionnage ) mais cette clef lui permet de se raccrocher au plus près de son art. Ce qui provoque mon emballement c'est l'histoire aperçu d'un cinéma riche japonais ( nombreuses références comme Akira Kurosawa etc dont l'actrice Setsuko Hara qui a fait figure de modèle pour le rôle principal) tournant la page et qui va faire basculer sa vedette dans le déclin. Susumu Hirasawa alimente une B.O avec quelques titres forts ( « Run » ou « Actress in Time Layers ») sur un ensemble discret.
SAV
Un achat attendu ( qui sont les mêmes raisons citées via mon avis écrits « Perfect Blue » ), satisfaite dans l'ensemble même si la présentation du menu est une horreur ! Je vous laisse regarder la review du Blu-ray ( sa sortie était vers fin 2020 ) de ViCklatereur dont le film a eu la chance d'avoir une remastérisation 4K dans quelques salles françaises.
« Millénium Actress » porte un regard sur les mémoires oubliées d'un cinéma qui s’efface avec le temps.