Minne, jeune fille de 1900, après avoir épousé son cousin et s'en être lassée, se lance dans des aventures sans lendemains. Jacqueline Audry, la meilleure (et pratiquement la seule) réalisatrice française avant Agnès Varda était la cinéaste idéale pour porter à l'écran la cruauté et la légèreté mêlées de Colette. C'est après tout un film sur la jouissance féminine, ou plutôt son absence. Beaucoup d'audace pour l'époque dans les sous-entendus ou même parfois plus abruptement dans une conversation "libérée" entre femmes. Et avec cela d'excellents dialogues avec ce qu'on n'appelait encore des punchlines. Mieux vaut un mauvais mariage qu'une bonne typhoïde, comme le dit l'un des personnages et, bien entendu, la morale triomphera au final. Danièle Delorme minaude un peu, mais elle a du charme. Quant à Jean Tissier, éternel second rôle du cinéma français, il est comme toujours savoureux.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Créée

le 30 janv. 2018

Critique lue 635 fois

5 j'aime

3 commentaires

Cinephile-doux

Écrit par

Critique lue 635 fois

5
3

D'autres avis sur Minne, l'ingénue libertine

Minne, l'ingénue libertine
Boubakar
6

Insatiable.

Minne est une jeune femme qui a épousé son cousin, mais dont la nuit de noces se déroule mal, la laissant insatisfaite. Alors, éprise de désirs sensuels, elle va avoir d'autres amants dans l'espoir...

le 17 sept. 2019

2 j'aime

Minne, l'ingénue libertine
inspecteurmorvandieu
7

Critique de Minne, l'ingénue libertine par inspecteurmorvandieu

C'est un film de femmes, ce qui ne signifie pas féministe, d'ailleurs. La réalisatrice Jacqueline Audry adapte Colette et offre à Danièle Delorme ce beau rôle d'ingénue libertine de la Belle Epoque...

le 13 oct. 2024

Minne, l'ingénue libertine
ChristineDeschamps
5

Critique de Minne, l'ingénue libertine par Christine Deschamps

On ne peut guère se plaindre qu'un film soit horriblement désuet quand on se pose devant une adaptation d'un livre de Colette qui remonte à 1950, donc je ne le ferai pas. L'ingénue du titre est plus...

le 20 juin 2020

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 28 mai 2022

79 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

79 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

71 j'aime

13