"Je ferais n'importe quoi pour toi, je mangerais même des glaces."
Clap de fin à ma découverte fébrile et captivée de la filmographie de John Cassavetes. Autant être honnête, il est fort possible que ma note soit complètement subjective, mais après tout je suis une grande fille, je fais ce que je veux.
Il y a tout dans ce film.
C'est drôle, les dialogues sont drôles, les situations comme toujours chez Cassavetes sont loufoques, barrées, les personnages sont haut en couleurs, et tous, les premiers comme les seconds et les troisièmes rôles.
Seymour Cassel a un grain, ou alors je ne sais pas, peut-être que John mettait de la drogue dans les verres de tout le monde, jusque sa mère qui campe une mère hystérique, castratrice et hallucinante.
Gena Rowlands, dois-je vraiment parler de Gena Rowlands? Elle m'a soufflée, comme à son habitude. Elle est belle, elle est drôle, folle, fragile et forte à la fois, elle a un naturel devant une caméra qui dépasse l'entendement, même si certes le fait que ce soit la caméra de son mari peut aider beaucoup.
C'est touchant. Ca parle de solitude, d'hommes et de femmes qui ne savent pas quoi faire de leur vie, qui ne veulent pas grandir. De femmes qui ne savent plus quoi attendre des hommes, d'hommes qui ne savent plus comment séduire les femmes..
C'est romantique, c'est poétique, je ne vous spoilerai rien, mais chaque scène a quelque chose, chaque scène est un petit bijoux en soit.
La séquence d'introduction, avec Seymour Cassel, plonge tout de suite dans l'ambiance du film, les entrées en scène des membres de la famille Cassavetes/Rowlands sont surprenantes, savoureuses...
Il y a quelque chose dans la caméra de Cassavetes qui fait qu'elle vit, qu'on n'a pas l'impression de regarder à travers une vitre, mais d'être la caméra.
Oui, mon dix est peut-être trop, mais c'est le mien, je l'aime je le garde.
C'était celui que je pensais que c'était mon dernier Cassavetes et j'étais toute émue mais en fait il me reste Too Late Blues et je suis toute contente.
Un joli faux au revoir..