Minuit à Paris : entre mythe et réalité dans la Ville Lumière
Le rapport entre Woody Allen, Paris et Van Gogh ? La magnifique affiche du film Minuit à Paris, qui à elle seule donne envie de découvrir ce film féérique. Woody Allen semble s’être réellement amusé en réalisant ce nouveau long métrage au scénario tout à fait original où fiction et réalité s’entremêlent avec brio.
Gil (Owen Wilson) et Inez (Rachel McAdams), deux jeunes américains sur le point de se marier, viennent passer quelques jours à Paris en compagnie des parents d’Inez. Alors que sa fiancée semble insensible aux charmes de la capitale, Gil en tombe éperdument amoureux, rêvant d’y mener une vie d’écrivain bohème. Un soir qu’il se promène seul à la recherche de l’inspiration, il est embarqué à bord d’une vieille voiture des années 20.
Avec Minuit à Paris, Woody Allen renoue, pour notre plus grand plaisir, avec la magie et le fantastique. Le film, qui démarre comme une comédie romantique classique, prend rapidement un tournant inattendu en nous plongeant dans une autre époque. Tout comme le personnage d’Owen Wilson, on est d’abord surpris, puis émerveillé, ébloui, excité ! Woody Allen met en scène un rêve d’enfant : le voyage dans le temps ! On est plongé dans le Paris des années 20, puis dans celui de la Belle Epoque ; on parle littérature avec Hemingway, peinture avec Picasso ; on danse à la fête donnée par les Fitzgerald ; on boit un verre avec Toulouse Lautrec et Cézanne à Montmartre… Rien de plus normal ! L’originalité du film rappelle celle de La Rose pourpre du Caire réalisé en 1985 par Allen. Scénario totalement différent mais même irruption de la magie lorsque Mia Farrow voit le personnage principal de son film préféré sortir de l’écran, venir la rejoindre dans la salle de cinéma pour lui déclarer sa flamme.
Comme Manhattan (1979), Minuit à Paris s’ouvre sur une succession de plans fixes, dévoilant les endroits les plus emblématiques de la ville. C’est un Paris de carte postale que nous donne à voir Woody Allen dans ce film ; un Paris rêvé, fantasmé qui existe avant tout dans l’imaginaire collectif et notamment dans celui des Américains qui voient en la Ville Lumière, la ville romantique par excellence. Le réalisateur promène sa caméra à Montparnasse et à Montmartre – deux quartiers qui ont marqué l’histoire artistique de Paris – en passant par les quais de Seine et ses célèbres bouquinistes. Il filme les ponts, les places, les terrasses, les fontaines, les jardins… Et la magie opère ! On (re)tombe irrémédiablement amoureux de cette ville sublime ; on rêve de promenades nocturnes et de rencontres inattendues sous la pluie…
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