Woody Allen a décidément tout compris au cinéma. Malgré son âge, il ne cesse de nous surprendre.
Minuit à Paris est un véritable conte de fée moderne, qui aurait pu être une basique carte postale de Paris si les clichés n'étaient pas autant utilisés avec brio. Le réalisateur nous montre un double visage de Paris : celui d'un Paris froid, sans âme, "bling-bling", et celui d'un Paris agité, vivant, plein de liesse.
En véritable magicien, Allen nous fait faire un bon dans le temps, dans sa période à LUI, qu'il aurait tant aimé vivre.
Ces années 20, cet Âge d'Or où tout allait si vite, où les gens vivaient dans l'insouciance.
De la musique, du cinéma, de la peinture, de la littérature, ces années qui ont vu naitre les plus grands artistes.
Notre héros, Owen Wilson, en véritable avatar de Woody Allen, y croise les plus grandes personnalités, celles qu'Allen auraient aimé fréquenter. Ernest Hemingway, Scott Fitzgerald, Cole Porter, Salvador Dali, Pablo Picasso, Luis Buñuel... Autant de noms qui font rêver et qui nous donnent envie à nous aussi de faire quelques bonds en arrière.
Grâce à un procédé de mise en abîme temporel, le réalisateur nous propose alors une sérieuse réflexion sur nos illusions, nos désillusions, sur la nostalgie d'un temps passé, sur l'insatisfaction perpétuelle.
Et si finalement notre vie n'était pas aussi fabuleuse que dans le moment présent ?