Quand on a lu « Rabalaïre », roman néo-rabelaisien d'Alain Guiraudie (2021), (lire ma critique _Rester Vertical_ du 6 novembre 2022) il est difficile d'appréhender « Miséricorde », qui, pour l'avoir lu dans un entretien avec l'auteur (hélas introuvable maintenant, Guiraudie tenant désormais un autre discours sur son inspiration...) en serait une adaptation modifiée, du moins d'un passage ...
« Rabalaïre, en occitan, désigne « un mec qui va à droite, à gauche, un homme qui aime bien aller chez les gens ». Ici, c’est Jacques, chômeur, passionné de vélo, d’une humanité à toute épreuve, et qui entre Clermont-Ferrand et l’Aveyron, va connaître toute une série d’aventures. » (© site de l'éditeur) .
Jacques est devenu Jérémie … et tout est chamboulé, dans ce qui s'apparente plus à un « reduce remix » qui aurait perdu sa verve, sa substance, sa drôlerie glissant déjà, au vu de la place prépondérante qu'y prend le personnage du curé, vers le roman suivant « Pour les siècles des siècles » (2024), suite de « Rabalaïre », où de nombreuses messes sont décrites en intégralité, avec les textes religieux et tutti quanti. D'ailleurs le titre, « Miséricorde » est éloquent car c'est effectivement par la voix du curé que les choses importantes sont énoncées, expressions d'une pensée complexe et réfléchie.«Je dois être dans ma période catho», réplique Alain Guiraudie.
Vivement le prochain !