Gracie Hart est un garçon manqué au stade extrême, l'agent au physique le plus avantageux mais la moins féminine de tout le FBI, et elle se voit obligée d'infiltrer le concours de Miss USA en tant que... candidate, pour débusquer un terroriste poseur de bombes.
Le soir du jeudi 2 février 2012. Dehors c'est Iakoutsk. Le PC est réquisitionné, adios le Price-athon. J'ai le choix entre "François Fillon, sa vie, son oeuvre" (mais pourquoi?!) sur France 2 et Gladiator (que je connais par coeur et que j'ai méticuleusement appris à ne plus considérer comme un pur chef d'oeuvre même s'il garde toujours une grande part de sa superbe, j'y reviendrai sans doute) sur la 3, et la nausée habituelle au moment d'appuyer sur la touche "1" (un polar franco-français moisi, élevé en batterie et saucissonné de pubs je suppose).
J'aurais pu me remettre à cette torture que représente ce fichu TD sur les magistratures de la République romaine mais je suis tombé sur la frimousse de Sandra Bullock sur TMC, mal m'en a pris sans doute, dans un film dont je n'avais pas gardé de souvenirs impérissables jusqu'ici, ne l'ayant vu qu'une fois (et ça remonte à Mathusalem). Sa doubleuse française est d'ailleurs la même que pour Lucilla dans Gladiator, la suave Françoise Cadol, une excellente raison pour ne pas aller le chercher en VO.
Au programme donc : une parodie policière sur un thème proche de Pygmalion (de George Bernard Shaw) ou de My fair Lady (si vous voulez un exemple plus cinématographique) sans jamais en atteindre le niveau. Sandra Bullock est délicieuse à jurer (et se comporter) comme une charretière tout en s'évertuant à jouer à la miss parfaite, Michael Caine est à deux doigts de la Cage aux Folles, et derrière c'est Benjamin Bratt le beau gosse de service qu'on a envie de baffer à chaque minute mais qui, rassurez-vous, en prendra pour son grade. En face d'eux, une sorte de Geneviève de Fontenay chevelue, sans chapeau et complètement psychotique.
C'est joyeusement con oui, mais quelque part c'est jouissif, j'y peux rien.