Miss Oyû and me
Miss Oyû ? Façon de parler, car le personnage-titre (Kinuyo Tanaka) est une veuve, non une demoiselle. Elle accompagne sa jeune sœur, Shizu (Nobuko Otowa) avec qui elle entretient des rapports...
Par
le 25 mars 2016
27 j'aime
10
Je ne savais pas avant de voir le générique de début que ce film était adapté d'une oeuvre de mon écrivain japonais préféré Jun'ichirō Tanizaki... oui, la honte... mais j'aurais dû au moins m'en douter étant donné que le sujet du film tourne autour d'une sorte de ménage à trois, grande spécialité de l'auteur de La Clef...
Bon là, où on est sûr qu'on est bien dans l'univers de Kenji Mizoguchi, c'est qu'avec les traditions archaïques et étouffantes de la Société dont les premières victimes sont les femmes, on est en plein dans les thématiques mizoguchiennes habituelles. Pas de surprise de ce point de vue là, ni véritablement sur le plan scénaristique, ni sur celui des personnages.
En fait, ce qui retient surtout ici l'attention c'est la mise en image. Plus que des acteurs, ce sont des corps que Mizoguchi se fait mouvoir et qu'il met en image. Le film est une succession de plans finement composés, profitant tous de l'intimisme qu'exige le sujet pour bien mettre en place les personnages ou les corps dans leur environnement. Un véritable modèle dans le domaine, qui se trouve son point d'orgue avec le tout dernier plan, le plus beau de tous, sous un clair de lune.
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Créée
le 16 avr. 2017
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