Homme ou machine, nul n'imagine...

Ethan Hunt et son équipe vont devoir affronter un ennemi... qui n'existe pas. Il s'agit d'une intelligence artificielle nommée L'entité, et qui menace le monde : la solution serait dans la possession d'une mystérieuse clé divisée en deux parties.

Après un tournage interminable de près de 18 mois dû au Covid, voici enfin le nouveau film de la saga Mission : Impossible, qui continue encore et toujours à s'ancrer à son époque. Non seulement pour parler de la technologie, où de manière ironique les moyens les plus modernes ne fonctionnent pas face à une I.A., mais aussi et surtout à mettre autant en avant les femmes. Car on le sait, Ethan Hunt n'est plus seul à sauver le monde ; il y a toujours Ving Rhames et Simon Pegg (qui semble prématurément vieilli, c'est étonnant) qui secondent Tom Cruise, mais Rebecca Ferguson est encore là, deux méchantes jouées par Vanessa Kirby et Pom Klementieff, et une nouvelle venue en la personne de Hayley Atwell, qu'on a surtout connue en tant qu'Agent Carter dans le MCU. Et il faut dire que si le personnage est une voleuse, elle a droit aussi à sa part d'action. Mais Tom se réserve bien entendu le gros du spectacle, et de ce point de vue-là, on en a pour son argent, car non seulement c'est très bien filmé, mais il y a de quoi être sidéré devant certaines scènes comme le fameux saut à moto depuis une falaise ou tout ce qui concerne la poursuite en voiture dans Rome (Fast X peut se rhabiller) ou la soirée à Venise dont la poursuite dans les couloirs étroits m'a rappelé 8 heures de sursis de Carol Reed. Notons aussi la présence d'un méchant au fort charisme joué par Esai Morales.

J'apprécie aussi le générique, qui est un clin d'oeil au premier film dans le sens où on a droit (en accéléré) à tout ce qu'on va voir durant les 2h45, qui passent à toute vitesse, et au fond, je ne demande qu'une chose : la suite ! Car là, malgré les turpitudes du tournage, on sent tout de même l'ampleur immense du projet, et McQuarrie comme un partenaire de choc pour Tom Cruise, décidément le sauveur (?) du blockbuster saucd 2023.