Le cinéma a un pouvoir extraordinaire, celui de faire croire à l’impossible, de donner l’illusion d’une réalité tronquée, magnifiée ou altérée. Le cinéma a cette capacité incroyable de nous immerger dans un tourbillon d’images, de nous montrer la vie par de multiples angles, de nous raconter la vitesse, de nous faire sentir l’action, de nous faire bouger immobiles. La caméra nous ment souvent, mais avec amour et bienveillance. Le cinéma est pour moi indissociable de la vie réelle, je ne peux pas vivre sans voir des films car ils me donnent de l’espoir et me motivent sans cesse pour affronter le vrai monde. Vivre sans cinéma ce serait vivre sans rêve, vivre pour le simple fait de respirer. Le cinéma est une nourriture, spirituelle, vitale et affective.
Et même si j’aime toutes les nourritures cinématographiques, même si un bon polar me grise, même si une comédie romantique m’enchante et le fantastique m’émerveille, le film d’action reste la quintessence de l’évasion que représente pour moi le cinéma. Le film d’action qui prend aux tripes, qui fait se ronger les ongles, qui fait slalomer entre les voitures, qui fait éviter les balles perdues et sauter de toit en toit. Ce cinéma-là, quoique j’en dise lorsque je veux paraître élitiste et intellectuelle, contient l’essentiel de se qui m’accroche le plus quand je rentre dans une salle obscure. Au diable les dialogues du moment qu’il y a la bonne punchline, au diable les scénarii d’auteurs quand la course poursuite dure quinze minutes à ras le bitume.
MI Fallout m’a fait sourire béatement pendant deux heures. Il m’a fait trépigner sur mon siège et fait pousser des « Ohoh ! » de contentement. J’ai conduit un hélicoptère, j’ai désamorcé une bombe, j’ai chuté en moto et suis restée en apnée pendant plusieurs secondes. A quoi bon lutter, ce film m’a conquise, il m’a fait du bien, il m’a transportée loin de mon quotidien. Tout le film est soigné, léché, maîtrisé. Les courses poursuites sont dantesques, les cascades exceptionnelles et les scènes de combats à mains nues chorégraphiées avec grâce. A part les twits sentis à des kilomètres, rien ne dépasse, rien ne foire, ce n’est que 2H27 d’un manège inarrêtable, du grand art en matière d’action de pure folie.
Il y a les chefs d’œuvres des grands maîtres qui vous poussent à la réflexion et l’introspection. Il y a les grands drames qui viennent vous chercher loin dans l’émotion et percutent l’universalité des sentiments humains. Et il y a les putains de bons films d’action qui vous font oublier l’espace d’un instant que l’on peut mourir un jour.
MI Fallout en sera un des chefs de file, sans aucun doute.