Mister Babadook, réalisé par Jennifer Kent, promettait un récit d’épouvante psychologique explorant le deuil et la folie maternelle, mais peine à tenir ses promesses.
Parmi les rares qualités, Noah Wiseman est convaincant en enfant insupportable. Malheureusement, cette tension initiale s’effrite rapidement à cause d’une écriture qui tarde à dévoiler son monstre. Le Babadook n’apparaît qu’après une longue attente et, même là, échoue à instaurer une véritable peur.
Le film s’appuie trop sur des ficelles classiques du genre, sans surprise ni originalité, et la mise en scène académique renforce cette impression de déjà-vu. Quant à Essie Davis, censée porter la descente aux enfers de son personnage, elle peine à convaincre dans des moments clés, rendant ses crises et sa terreur moins percutantes.
En fin de compte, Mister Babadook laisse une impression d’inachevé, avec un récit trop convenu et une absence de frissons notable.