Chez moi, les portes font plutôt "boom" que "dook"
Salut à tous,
Aujourd'hui, nous allons parler de "Mister Babadook", ou The Babadook dans sa version originale.
Ca fait un moment que je n'ai rien posté ici, donc ça sera sans doute un peu décousu, je m'en excuse par avance !
Avant d'entrer dans le vif du sujet, un bref résumé : une mère célibataire & son fils se retrouvent confronter à la présence d'un spectre, allégorie des problèmes dont ils souffrent : le père est décédé en conduisant sa femme à l’hôpital le jour de l'accouchement, et le fils se sent exclut et s'invente des monstres à chasser.
Contrairement à beaucoup de films, je trouve que les personnages ne sont pas spécialement attachants. On nous montre très vite à quel point l'enfant est insupportable, sans doute pour nous faire comprendre la détresse de sa mère qui n'a pas une minute à elle et est toujours au bord du gouffre, en plus d'être seule. Et ça ne va pas en s'arrangeant.
Et un jour, débarque le Babadook. D'abord sous la forme d'un livre, qui rends le gamin encore plus prompt à hurler à la mort, puis dans la maison, pour faire un petit coucou de temps à autre.
Je vais éviter de spoiler l'histoire et en particulier la fin, mais le tout est clairement une métaphore du deuil, et la fin, bien qu'étrange pour un film d'horreur, a bien plus de sens en faisant ce constat.
Du coup, que penser de ce film ?
Déjà, je commencerais simplement avec un "Enfin !". Oui, enfin un film d'horreur/épouvante qui fait un minimum flipper/stresser, même si certaines scènes sont un peu prévisibles. Peu de sang, pas de gore inutile sans intérêt, rien. Juste des gens stresser, une musique qui se stoppe brusquement quand l'un d'eux tends l'oreille pour un bruit qu'il a cru entendre, et un Pokemon spectre qui doit s'appeler "Babadook" vu qu'il ne sait dire que ça.
Ca m'a un peu fait penser à des films tel que Ju-On, où le fantôme ne s'exprime pas en dehors de bruits déplaisants, comme pour dire "coucou j'arrive et tu vas morfler".
On appréciera le visuel global du film, montrant le foyer de la famille de manière assez sombre, tandis que l'extérieur est plus coloré, en particulier chez la sœur de l'héroïne. C'est d'autant plus flagrant à la fin où on croirait presque qu'ils ont refait toute la déco.
La maison semble d'ailleurs bien trop grand pour nos deux protagonistes, qui ont l'air de passer leur temps à monter / descendre les escaliers et changer de pièces, faisant ainsi ressentir l'absence d'une troisième personne qui aurait dû être là (le mari décédé pour ceux qui ne suivent pas :)).
En résumé, je dirais que c'est un bon film, qui fait son "boulot" sans balancer des jump-scares et du sang à outrance, ce qui est devenu assez rare pour être signalé. La métaphore des problèmes à résoudre passe assez bien, les acteurs s'en sortent biens, et l'atmosphère est plutôt réussie.
Je lui donne un 7, qui peut sembler beaucoup pour certains et peu pour d'autre, mais on a tous notre façon de noter de toute façon... et ce n'est jamais qu'une note !