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C'est totalement dans la lignée de "Béliers", le précédent et premier film d'Hakonarson. Paysages désolés, désertiques et pelés du nord de l'Islande et agriculteurs au verbe rare. Les bovins ont...
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le 15 sept. 2019
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Quelque part au nord-ouest de l'Islande, Mjólk décrit une exploitation laitière, dans toutes les acceptions du premier terme, eu égard au monopole et aux exigences de la coopérative locale dont dépend la ferme. Et à nouveau le combat d'une femme face à une force qui la dépasse mais là s'arrête la comparaison entre Mjólk- La guerre du lait et Woman at War. Le troisième film de Grimur Hakonarson n'a pas la séduction immédiate de son précédent long-métrage, Béliers, même s'il s'agit une fois encore de montrer le monde rural islandais, soumis à de vastes changements depuis quelques années, avec la grande crise financière et les impératifs du néolibéralisme. C'est vrai qu'au-delà des paysages austères et splendides du pays, il y manque l'humour et la fantaisie qui imprégnaient Béliers dont l'histoire était pourtant plutôt de l'ordre du tragique. Mjólk n'a pas cette dimension car c'est aussi un récit de deuil, d'émancipation et de solidarité (relative) au sein d'une communauté en difficulté. Le scénario est peut-être sans surprises majeures mais il est solide et les méchants n'y sont pas caricaturés outre mesure. La violence, car elle est présente, ne s'exprime pas avec des armes mais avec un épandeur à fumier. Cela fait toute la différence et la spécificité, bien dans l'esprit d'une contrée dont le cinéma déçoit rarement.
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le 14 sept. 2019
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