Toutes les critiques élogieuses que ce film a pu recevoir sont vraies. C’est un régal pour les yeux. Vous pourriez ne rien savoir sur Gundam et prendre plaisir à le regarder, tant son animation est de bonne qualité, et tant la chorégraphie des combats est bien réalisée. Le film contient exactement le nombre de personnages qu’il faut ; leurs interactions sont particulièrement bien réussies, notamment grâce à Quess, qui est à la fois un personnage frustrant par son caractère, et essentiel au développement des autres, car elle leur donne l’occasion de souligner la subtilité et les tourments de leur propre personnalité.
S’il y avait un reproche à faire au film, ce serait son rythme, rapide, voire précipité, dans sa première partie, le spectateur ayant très nettement à rester attentif alors qu’il alterne rapidement entre scènes de combat, scènes politiques, et scènes de vie plus intimes entre les personnages ; la seconde partie, consacrée à la bataille d’Axis, parait alors presque traîner en longueur par rapport à ce qui précède.
Char Contre-attaque constitue une sorte de première conclusion à l’Universal Century (pré-Eclat d’Hathaway), et une conclusion semble-t-il définitive aux relations entre Amuro et Char. Il n’est nullement nécessaire, pour comprendre le film, d’avoir vu Zeta, auquel il n’est fait que quelques allusions : mention à deux ou trois reprises du rôle de Char auprès de l’AEUG, brève mention des Titans et d’Haman, présence d’Astonaige et de l’astéroïde Axis. Il est encore moins nécessaire d’avoir vu ZZ, qui n’apporte rien à la compréhension du film, si ce n’est en ce qui concerne l’état dans lequel se trouve ce même astéroïde au moment où Char le récupère.