Ayant déjà écrit une longue critique de l'animé, je ne vais parler que des différences entre celui-ci et le film.
Après un premier film haché et inférieur à l'animé, un deuxième film imparfait, mais tout de même mieux que l''œuvre original, on pouvait s'attendre à un troisième film effaçant totalement les quelques treize épisodes (31 à 43) qu'il résume... et autant le dire, c'est le cas !
Cette dernière phase était marquée par un côté goldorakesque suivie d'un rush final justifié par des soucis de production, de ces deux éléments, le film tire un trait sur le premier et rend le second plus acceptable. Au revoir les Mobile Armors inutiles aux designs plus qu'étranges, ne sont conservés que le Big Zam et le Zeong, c'est-à-dire les deux meilleurs et le Gelgoog comme nouveau Mobile Suit, ce qui est tout à fait justifiable (après tout, il aurait été étrange de confier un Rick Dom à Char...). Le fait de se débarrasser d'eux permets aussi de supprimer ces longs épisodes où les gentils sont attaqués par un méchant seul parce qu'il veut venger le méchant de l'épisode précédent qui lui avait attaqué seul et ainsi de suite, ce qui fait du bien à l'œuvre (contrairement à la suppression des attaques incessantes pour le premier film...).
Pour autant, on retrouve les deux défauts majeurs de MSG II : premièrement, le rythme parfois très aléatoire, la palme revenant au combat au Texas où le Gelgoog de Char est en très bon état et le plan suivant il fuit à pied en laissant son mécha derrière parce qu'il est trop endommagé (ce qui était justifié dans l'animé par le fait qu'Armuro l'endommage dans des scènes qui ont été coupées), même chose pour l'omniprésence de pièges dans ces scènes-là qui rendent le tout incompréhensible (cette colonie est piégée, mais pas la suivante qui est bien plus proche de leur forteresse ?), encore une fois la justification est à trouver dans des scènes coupées, à savoir tout le combat Armuro / M'Quve qui a été coupé, ce personnage disparaissant donc sans aucune raison (dans l'animé, il se fait tuer).
Deuxièmement, et en soit ce défaut était partagé par la fin de l'animé : les chansons kitchs qui n'apportent rien, mais viennent casser l'émotion des scènes. C'est génial d'avoir fait une chanson sur l'amour, la maturité, tout ça tout ça, mais pourquoi l'utiliser à chaque combat !? Ça n'a aucun sens, ça casse tout, les dialogues sont impossibles à suivre (lire deux sous-titres à la fois, c'est compliqué, ça oblige à mettre pause ce qui n'améliore pas l'expérience) en bref, c'est très énervant.
Heureusement, contrairement au deuxième film, ces deux défauts sont moins présents ce qui en fait, sans aucune forme de compétition, le meilleur de la trilogie.
7/10.