N'ayant pas lu le livre, je me suis embarqué dans cette ode a la fraîcheur et à la joie de vivre avec un regard neuf et vierge, mais pas pour bien longtemps, même si mon œil ne couche pas, il branle.

Dans les dix premières minutes, on à déjà bien senti le concept du glagla allemand et de son originalité architecturale. On aurait bien envie de dire aux camés que l'on croise à droite à gauche de pas faire ça, parce que LA DROGUE c'est mal et de profiter du paysage qui les entoure, mais bon, à vrai dire, les types de l'urbanisme ont pas fait un super boulot de ce côté-là. On est ainsi plongé dans un cliché assez bien maîtrisé de ce que pouvait ressentir un jeune à l'époque, mais aucune explication, aucun mélange de mots ou de musique ne peux restituer ce que c'était d'être et de vivre dans ce coin du temps et de l'espace, quoi que ça ait pu vouloir dire... Voila que je m'égare.

On plonge donc avec effroi au jour le jour dans cette descente aux enfers d'une jeune fille de 13 ans. Les jours de semaine sont cruellement éludés, alors qu'il m'aurait paru intéressant de voir un quotidien moins gare/toilettes/sound, même si je suspecte une volonté du réalisateur de résumer la vie de la jeune fille à ces tristes épisodes.

Arrive alors la scène de désintox et mon espoir en l'humanité revient avec. Mais voilà qu'un fix salvat(u)eur sort d'une brosse a cheveux, aussitôt inondé dans une gerbe de gerbe et de sang, scène finement décrite. Aussitôt clean, aussitôt sale, il ne faudra pas plus de dix minutes aux jeunes propres pour rechuter ainsi que mon inaltérable optimisme. Cette scène m'envahit de dépit, et pourtant j'aurais pu m'en douter étant donné la force de caractère des protagonistes. Mais bon, ils peuvent, parce que maintenant ils savent qu'ils peuvent arrêter quand ils veulent. Apres tout, arrêter de fumer, c'est la chose la plus facile au monde. Un fumeur, il arrête dix fois par jour si il a envie, alors l'héro tu parles, trop facile.

Nous voila reparti pour une demi-heure de franche rigolade sur le trottoir pour une conclusion un peu bâclée à mon gout. A croire que le réal a regardé son portefeuille et "bon les gars, il reste 25 centimes, alors vous me faites une photo d'un village. Zoom dessus, voix OFF, fin. Allez, à lundi ."

Dans l'ensemble, un film plutôt poignant, usant des clichés nécessaires pour traiter du sujet dans des décors à vous faire froid dans le dos. Un bon petit film éducatif pour sale mioche en fait !
RenaudC
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le 7 juil. 2014

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Renaud_C

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