Film paresseux, le nouveau Ken Loach est tellement prévisible que les pérégrinations de ce menuisier sont insupportables. Moi, Daniel Blake est sans doute le plus mauvais films de Ken Loach, tant il se construit sur des schémas narratifs éculés, des personnages sans nuances, des situations apitoyantes, un regard actuel sur la société des plus simpliste. Il y a les bons et les méchants. Les gentils s’opposent aux méchants. Ni plus, ni moins. Un manichéisme insupportable qui empêche toute subtilité et enterre définitivement le film et nous propose des situations dégoulinantes et gênantes de pathos. Avec sa manière de manier les grosses ficelles pour la cause, on est très loin, de la force implacable et bouleversante de Sweet Sixteen ou de Kes.