Étroitesse de la dure fatalité
L’idée géniale de ce film est son format (1:1) qui ampute aux protagonistes toute perspective de fuite à la fatalité de leurs vies, hormis de rares moments de respiration pendant lesquels le format redevient panoramique. Des anti-héros un peu méprisés et abandonnés qui fantasment de tromper le destin et luttent jusqu’au moment où, à bout de force, il ne leur reste que le choix de l’abandon. Très beau film, poignant, et annoncé sans surprise (tout est dit en préambule, et ce n’est pas un défaut : on vit la fatalité avec les personnages). Les trois rôles sont attachants malgré leurs défauts invivables, mais manquent un peu de complexités et on arrive rapidement à les cerner. Certains plans du film sont très intenses (le format les enrichit). D’autres voudraient l’être mais sont plus convenus ou répétés, et parfois souffrent d’une esthétisation émotionnelle.
La plus belle scène : la rage de Kyla perchée à 3cm du visage médusé de Steve
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.