Avec ce premier long-métrage particulièrement déjanté, Guillaume Canet a sans doute voulu frapper un grand coup dans le paysage du cinéma français. Mission à moitié accomplie, même si nous sommes loin de l'échec. Particulièrement féroce vis-à-vis de la téléréalité et du cynisme ambiant, Canet veut sans doute trop en faire, essayant d'aborder plusieurs sujets à la fois : peut-être aurait t-il fallu se concentrer sur des points plus précis et essentiels. Toutefois, ne boudons pas notre plaisir, car cette "Idole" sait se faire assez réjouissante par moments, grâce notamment à un jeu de massacre savamment orchestré, avec quelques scènes particulièrement drôles. Côté casting, ça tient la route : Diane Kruger est assez sensuelle, et Guillaume Canet ne s'en sort pas mal, même s'il est pas mal éclipsé par l'hallucinant François Berléand, étourdissant. Dénouement correct, mais on aurait peut être pu espérer quelque chose de plus cynique. Reste une tentative estimable, qui demandera toutefois confirmation.