J'ai vu ce film en ayant un apriori très positif du à mon amour pour le jeu de Vincent Cassel et à la grosse claque que Maïwenn m'avait mise avec Polisse. La récompense à Cannes jouait aussi, car je sais que je suis en général assez réceptive aux films qui y sont primés.
Bref qui dit, grandes attentes dit possibilité de grande déception.
Ce ne fut pas le cas avec Mon Roi dont l'ambiance m'a immédiatement happée, j'ai été captivée du début à la fin par le jeu stupéfiant de justesse des acteurs (avec un mini beéol concernant la scène d'ivresse d'Emmanuelle Bercot que j'ai trouvée moins experte dans le jeu de la folie qu'une Adjani par exemple). La tension constante distillée de manière efficace et intelligente vient porter un scénario plutôt balèze, subtil et dense.
Seule la fin m'a déçue.
En effet, je m'attendais à ce que les allers retours entre passé et présent culminent en fin de film vers un twist surprenant, un petit truc un plus qui aurait été la cerise sur le gâteau déjà très appétissant. Mais non, les flashbacks semblent gratuits et n'apportent rien de plus. Les scènes du ''présent'' permettent néanmoins de se détendre car elles apportent leur lot de drôleries et les scènes de camaraderie à l'hôpital sont délectables (oh ya Norman qui fait du Norman haha).
Mention spéciale à Cassel qui est comme à son habitude parfait, d'un naturel et d'un charisme désarmant, tour à tour éxécrable et hilarant, une vraie performance.