Ce qui est bien avec cette trilogie, c'est qu'on ne sait jamais trop à quoi s'attendre. Les films surprenants devenant de plus en plus rares, c'est appréciable.
En l'occurrence, le troisième volet de Human Centipede rempli son contrat en ne ressemblant à aucun des deux premiers. Ni teen movie crado comme le premier, ni torture movie un peu ''ciné d'auteur'' comme le second.
Ici, on est plongés dans l'Amérique un peu clichée des thrillers US, loin, très loin de l'Allemagne ou des parkings glauques de banlieue. Mais ce qui frappe tout de suite c'est surtout que nous sommes ici en présence d'un film à très fort potentiel humoristique (voulu et assumé). Je ne parle pas du rire jaune pouvant être provoqué par un film dérangeant ou tellement gore qu'il en devient ridicule, non non, je parle bien d'un réel terrain comique. Une secrétaire sortie tout droit de Shérif fais moi Peur (Daisy Duke represents ! <3), des noms ridicules, un surjeu généralisé tout à fait appréciable, pas grand chose ne se prend au sérieux et c'est tant mieux.
La réalisation reste pourtant soignée, les images sont mêmes globalement belles (beaucoup de plans larges impressionnants et de filtres utilisés intelligement), et le film tient sur ses pattes (une blague vient de se glisser dans cette critique) tout du moins sur le plan formel.
L'intrigue quant à elle est basique et efficace comme dans les deux premiers. Quelques scènes coups de poing distillées habilement, beaucoup de mises en abimes très habiles, bref c'est cool.
En somme, ce film m'a agréablement surprise par son inventivité et son humour. Il vient clore efficacement cette trilogie destinée à devenir culte (si ce n'est pas déjà le cas).