J'aime bien l'acteur dev Patel. Mais en tant que réalisateur c'est une autre histoire. Ce monkey man m'a rappelé (un peu) le premier film de Steven Seagal avec son mélange d'action et de spiritualité kitsch. Certes monkey man est mieux emballé sur l'action mais côté spiritualité, c'est un fourre-tout qui dessert le film.
Avec une première partie plutôt sympathique, on suit l'aventure de Bobby qui doit venger la mort de sa mère. Et pour ça il est prêt à tout pour s'infiltrer chez les élites indiennes. Rythmé comme une bd pour ado, notre héros grimpe très vite les échelons pour arriver là où il doit être : devant le tueur de sa mère. Puis le film bascule dans la chute du héros qui est sauvé par un gourou mystique mi homme mi-femme, qui entraîne notre Bobby aux arts martiaux façon jcvd dans kickboxer. Bobby travaille dur et réussit en 2 temps 3 mouvements à devenir un maître. Il s'en va combattre les méchants habillé comme John Wick. Une armée de transexuels l'aide dans sa quête du bien contre le mal.
Les scènes d'action sont confiées aux techniciens de John Wick d'où la ressemblance mais en beaucoup moins efficace. Parce que dev Patel est un gringalet moins agile que Keanu et surtout le méchant est un monstre qu'un gringalet ne peut pas tuer à coup de talon de chaussure. C'est assez kitsch dans son ensemble et je lui aurai donné la moyenne si le film se contentait de rester dans l'action. Mais la deuxième partie qui se veut plus spirituelle ruine tout le rythme et cohérence du film. Et la dernière partie ne rattrape pas l'ennui infligé au spectateur. Dommage.