Il est probable que vous n'ayez même pas vraiment entendu de Monkey Man, tant le film est sorti dans l'indifférence générale, et sa couverture presse a été minime. Et pourtant je pense qu'on a là l'une des vraies belles surprises de 2024.
Monkey Man est aussi bon qu'il va droit au but. On a une histoire assez directe de vengeance, où un homme ayant grandi dans les quartiers les plus miséreux d'Asie essaye d'atteindre les politiques et policiers véreux responsables de la mort de sa mère. Mais derrière ces apparences de simili-John Wick simple (ce que lui ont reproché à tort certains critiques) se cache une vraie quête initiatique hautement symbolique.
L'une des qualités les plus frappantes du film est son rythme. Plus que des scènes, ce sont plus des petites vignettes qui s'enchaînent, amenant chacune un noeud narratif intéressant, et développant davantage ses personnages.
Et en parlant de personnages, ces derniers sont très bien écrits, jusqu'à l'antagoniste, qui loin d'être un simple boss débile de film d'action, à une vraie profondeur, et est porteur d'un message politique fort. Le tout porté par des acteurs vraiment incarnés, qui rendent vraiment ce récit pourtant simple très crédible.
Mais le vrai cœur névralgique du film, c'est ses visuels. Dev Patel se dévoile ici en vrai maestro des scènes d'action, filmant ses affrontements brillamment chorégraphiés avec une agilité folle, qui arrive à donner de la puissance aux combats sans affecter leur visibilité. Plus fort qu'un John Wick sur ses cascades, Monkey Man arrive aussi à le détrôner sur le plan de la photographie, habilement mené par un Sharone Meir (Whiplash) au top de sa forme, qui nous offre des jeux de lumière proprement sublime.
A voir de toute urgence.