Les premiers longs-métrages australiens, depuis Peter Weir, flirtent assez souvent avec l'étrange, le fantastique, la SF et l'horreur : rayez éventuellement les mentions inutiles. Avec Monolith, Matt Vesely raconte une histoire risquée, dans le sens où elle se réduit à un seul personnage -les autres protagonistes n'existent que vocalement- et à un unique décor, une belle résidence isolée. Un budget très limité pour une intrigue qui tourne autour d'une enquête aux frontières du réel et qui ne progresse qu'à travers des appels téléphoniques. Film singulier, assez captivant dans un premier temps de par son imprévisibilité, un peu moins par la suite, dès lors que l'on comprend que les zones opaques ne s'éclairciront qu'à moitié et que le film progresse vers un suspense psychologique, qui débouche sur des dernières scènes peu satisfaisantes. De quoi se demander à quoi l'on a véritablement affaire : à des aliens ou à une maladie mentale, pour le dire vite ? Quoi qu'il en soit, il est avant tout fait mention de 'Bricks" ^plutôt que de "Monolith", ce dernier mot n'étant jamais prononcé dans le film. Celui-ci en casse t-il pour autant, des briques ? Disons qu'il est constitué de briques et de broc, sans que cela soit déplaisant, mais peut-être simplement inabouti.