Paris, juillet 1942, il y a l'Occupation allemande, les rafles de juifs, les collabos, le marché noir mais Monsieur Batignole, lui, a décidé ne pas se mêler de politique. Mais cet honorable charcutier va être brutalement rattrapé par l'Histoire lorsqu'un jeune garçon juif déboule dans sa vie. Il va devoir prendre partie et le film raconte bien la naissance d'un juste. De là va suivre une sorte de Grande Vadrouille - moins drôle, plus tendre - s'inscrivant dans la tradition d'une qualité française dans un scénario qui tient la route - celle qui mène vers la Suisse - et une reconstitution soignée. C'est sûr, le personnage de Monsieur Batignole est un peu trop candide (ce qui permet au film d'être didactique), le petit Simon un peu trop insouciant (ce qui permet de rajouter un peu de piment au scénario, parfois même au détriment du réalisme). Mais n'est-ce pas là le passage obligé quand on veut faire un film grand public sur un sujet délicat ?