Un film sans Pouic ni Pouic

A la recherche d'un futur vice-président, un patron et son épouse son invités par un de ses candidats, qui invite également les autres prétendants au poste. Alors que dans le même temps, l'épouse de ce dernier, avocate, héberge un tueur dont elle doit assurer la défense. L'un dans l'autre...

Il est clair qu'excepté L'année sainte, il est difficile de parler de l’œuvre de Jean Girault sans citer une seule fois le nom de Louis de Funès, car ils auront collaboré sur 12 films. Mais il y a eu aussi le travail avec Michel Galabru, qui aura participé 16 fois, dont ce rôle-là de directeur, avec de grosses lunettes, dans une sorte de remake de Pouic-Pouic, où l'on retrouve d'ailleurs Jacqueline Maillan, Christian Marin ou encore Daniel Ceccaldi. Il y a aussi France Rumilly (la religieuse des Gendarmes), Claude Rich (dans un rôle qui prépare celui qu'il va jouer dans Oscar), Pierre Tornade, Dominique Zardi dans un cameo, Pierre Mondy dans le rôle du candidat au poste, et même Jacques Martin !

Encore une fois, Michel Galabru se montre irrésistible en patron qui se croit au-dessus de la mêlée mais qui est en fait un sacré imbécile, au point de recevoir par deux fois un pot de fleurs, mais pour en arriver là, il faut subir une histoire qui manque cruellement de rythme. Et aussi de voir Pierre Mondy imiter très mal de Funès dans ses vociférations. Il y a le plaisir de voir un tel casting, et France Rumilly dans un rôle là encore extraverti, mais la sauce ne prend pas vraiment. On sent que Jean Girault n'était pas un formaliste, et qu'en tant qu'adepte du théatre, il laissait chacun des acteurs faire leurs numéros, certains payants, d'autre tombant à plat.

Même si le film est totalement oublié aujourd'hui, il a rencontré un certain succès à sa sortie, sans doute grâce au casting, mais en ce qui me concerne, je n'ai pas vraiment apprécié.