Bob Razowski dit « Bob » et Jacques Sullivent dit « Sulli » sont inséparables, mais cela n’a pas toujours été le cas. Quand ils se sont rencontrés, ces deux monstres très différents se sont tout de suite détestés. Ce film révèle comment Bob et Sulli ont réussi à surmonter leurs différences pour devenir les meilleurs amis du monde.
11 ans après MONSTRES ET CIE, PIXAR revient avec un préquel : MONSTRES ACADEMY. Le film est sortit en pleine période où PIXAR commence à perdre face au public et ceux depuis CARS 2, offrant des films moins marquants, et ceux avant que le studio reconquit les critiques avec VICE VERSA. Et durant cette période entre CARS 2 et VICE VERSA, sortait un deuxième film du 4ème film PIXAR : MONSTRES ET CIE, un préquel qui n'était pas forcément attendu au tournant, sachant que les suites PIXAR à l'exception des TOY STORY sont considérés comme largement moins intéressants. Mais malgré tout, ce MONSTRES ACADEMY est une très bonne surprise et bien que ce soit un PIXAR plus mineur et sans atteindre son prédécesseur, arrive à être un très bon préquel qui renforce le premier film.
L'aspect préquel est vraiment très bien mené ici, où on découvre comment s'est forgé l'amitié entre Bob et Sully, où on passe de deux personnes qui ne se respecte pas de leur différence (Bob qui reproche à Sully d'y aller trop tête blessé sans réfléchir et sans travailler dur, et Sully qui voit Bob comme un monstre qui n'est pas fait pour être une terreur), mais qui finissent petit à petit a devenir les meilleurs amis du monde où le regroupement des atouts des deux personnes peut mener à quelque chose de grand.
La où le premier film montré le monde du travail, celui ci se centre sur l'université américaine et se penche surtout sur être une terreur dans ce monde de monstre.
La grande force du film vient surtout de ses personnages, avec en tête Bob et Sully. Bob est celui qui, malgré sa nature où les autres ne voient pas en lui une terreur, va mettre toute sa volonté et travailler dur (pour connaitre tout ce qui fait une terreur) pour devenir une terreur. Et il va se finir de tout son apprentissage pour tenter de gagner les jeux de la peur, et surtout rendre meilleur son équipe qui (à part Sully), n'est pas fait pour être des terreurs.
Et de l'autre on a Sully, le monstre effrayant par nature mais trop prétentieux, car ne comptant que sur sa nature et sur son héritage au lieu de travailler dur pour connaitre tout ce qui fait une terreur (et en se contenant à une seule action effrayante et en fonçant sans réfléchir, il manque d'intelligence ce qui fait qu'il ne peut pas réussir son année d'étudiant en terreur, et l'échec de l'examen finale qu'on a à la fin de la première partie du film en est la preuve). Et c'est grâce à Bob qui va vraiment devenir une meilleure terreur, et apprendre les vrais bonnes stratégies pour en être un.
Et tout l'aventure dans les 3/4 du film (le début à l'université, et toute les parties des jeux de la peur) mène aux derniers 20 minutes qui sont vraiment excellentes et renforçant le début d'amitié des deux héros. Le message de fin est excellente, où malgré toute sa volonté et son travail pour devenir une terreur et prouver aux autres qu'ils ont tort de le voir en dérision, Bob ne peut pas être une terreur, car il y a des choses qu'il est impossible d'accomplir, et montrant que tout les monstres en sont pas égaux. Mais malgré ca, ca ne veut pas dire que tout les efforts qu'on a fourni ne servent à rien, car on peut les inspirer et les exploiter pour faire autres choses, et prouver qu'on peut être "grand" quelque part. Et c'est ca qui renforce la relation entre les deux protagonistes, car Sully ne serait pas une terreur sans lui (y compris le reste de l'équipe), et que ce dernier (Bob) à permis à Sully d'acquérir de l'expérience pour devenir une vraie terreur qui ne se limite plus à jouer les terreurs pour en être un.
Et la scène dans la maison avec les policiers adultes montre à elle seule la concrétisation de l'amitié et de la complémentarité de Bob et Sully, où l'addition entre l'aspect naturel effrayant de Sully, et toutes les travaux de Bob à l'université pour savoir comment devenir une terreur, mène à un vrai moment où Sully arrive à s'imposer et a effrayer les policiers, avec toute une ambiance et mise en scène crée par le travail d'équipe des deux. Cette scène prouve que malgré le fait que Bob ne peut pas être ceux qu'il veut malgré tout sa volonté, il peut malgré tout accomplir de grandes choses en exploitant tout ce qui a acquis et en le partageant aux autres (notamment Sully qui devient une meilleure terreur qu'il prétendait être). Et cette scène est surtout une bonne leçon pour le cinéma d'horreur.
Donc l'histoire est une réussite grâce à la relation entre les deux personnages, et montrant que c'est un excellent préquel qui renforce le premier film (bien que le fait que les deux se sont rencontré à l'université contredit un dialogue du premier film où ils disent qu'ils se connaissent de la maternelle, une incohérence de continuité, mais qui est pardonnable, au même titre que les erreurs de continuité de X-MEN FIRST CLASS).
Les autres personnages sont bons, avec en tête la doyenne Hardscrabble, la personne autoritaire du campus qui ne veut que les meilleurs, et qui prétend que Bob ne peut pas être une terreur. C'est vraiment la personne autoritaire qui est intransigeante envers les plus faibles, et que seul une véritable surprise pourra la faire changer de vision, ce qui arrive à la fin face à l'exploit improbable des deux protagonistes.
Après aux niveaux des autres personnages, l'équipe de Bob est sympathique, des monstres qui ne sont pas fait pour être des terreurs (et qui servent en partie en comic relief), mais qui sont sympas et ont une personnalité propre et qui deviennent grâce à Bob de meilleures terreurs.
Après dans les antagonistes, on a l'équipe des ROR, la représentation de l'équipe populaire du campus rassemblant l'élite de l'élite, et qui se montre eux aussi comme prétentieux face aux plus faibles. Et c'est dans cette équipe qu'on a l'antagoniste du film original, le caméléon Léon, qui lui aussi à son traitement de préquel, où il devient petit à petit le Léon que l'on connait, surtout avec l'épreuve finale des jeux qui marque le début de la rivalité entre lui et Sully. Et tout les autres personnages tertiaires sont sympas et de bons générateur à gags, comme par exemple l'équipe des PNK, une équipe de filles stéréotypes de pom-pom girls, qui cachent en fait un visage monstrueux. Et on a d'excellents clin d'oeils au film originale, comme l'entreprise de Monstre et Compagnie (bien que c'est un passage obligé et utile pour l'histoire de ce préquel, menant à une scène où Bob montre aux autres de son équipe que les monstres peuvent être de types différents), et d'excellents caméos notamment Germaine à la fin.
Et le tout est divertissant, surtout avec les jeux de la peur, qui peuvent être gagnés grace aux connaissances et compétences acquises, et surtout grâce au travail d'équipe (chose qui faisait défaut à l'équipe de Bob durant la première épreuve, et qui a bien failli couter leur épreuve)
L'animation est vraiment excellente et supérieure au premier film, normal au vu du temps qui sépare les deux films.
Et le doublage est très bon, bien que je trouve dommage qu'on a pas Jacques Frantz pour redoubler Sully, sachant que John Goodman a repris son rôle dans la VO. Mais bon, le nouveau doubleur français s'en tire bien.
Et la musique est très bonne, avec en plus le retour de quelques thèmes du film original.
Pas un grand PIXAR certes, mais un excellent préquel au film original.