Inné ou acquis ? Conquis !
Nos sympathiques monstres nous avaient laissé un souvenir plaisant. Après plus de 10 ans d'absence, les voici de retour... dans leur passé.
C'est en effet jeune enfant, rêvant de devenir l'élite des terreurs, que Bob, boule verte à la bouille sympathique, décide de travailler la théorie comme un forcené pour devenir un monstre terrifiant. Lorsque, à force de travail, il intègre la prestigieuse université, ses rêves semblent sur le point de devenir réalité. Lui qui doit prouver sa valeur par son travail se trouve confronté à Sullivan, un "fils de" qui semble avoir un talent naturel pour faire peur. Leur relation va se révéler compliquée et Bob va devoir garder ce camarade à l’œil.
Cette pré-quelle nous entraîne dans le pendant "monstresque" d'un campus américain, avec ses clubs, ses bâtiments, son ambiance si particulière. La compétition qui va se livrer pour le titre de plus gros méchant apporte de formidables rebondissements à une dynamique talentueusement installée dès le début de l'animé. Jon Lasseter connaît son affaire !
Les visuels sont époustouflants, utilisant la lumière et les textures avec une virtuosité bluffante : s'il n'y avait les monstres, certains scènes sembleraient plus vraies que nature ! L'animation est maîtrisée par une équipe que l'on sent parfaitement rodée.
Les idées de gags ne manquent pas avec, par exemple, les enfants "crash test dumies" qui, par le volume de leurs cris, abondent une jauge qui détermine la valeur horrifique de l'étudiant.
Les monstres possèdent globalement des visuels d'enfer. Il y en a pour tous les goûts. J'adore pour ma part la bibliothécaire qui pèse son content de livres.
La trame narrative est assez classique et on nous sert quelques messages positifs qui doivent aiguiller nos chères têtes blondes dans le bon sens (on est au pays du bonheur après tout) :
-le travail paye ;
-c'est bien de se faire accepter par les autres ;
-les vrais amis nous aident à nous dépasser ;
-ils faut coopérer si l'on veut réussir ;
-les grosses brutes épaisses et un peu sottes finissent par perdre ;
-même les gros loosers peuvent faire quelque chose de leurs maigres capacités ;
Heureusement, pour la lecture au niveau des adultes, certains éléments un peu plus critiques tempèrent cette vague de bons sentiments. Certains rebondissements m'ont au final agréablement surpris et la fin, attendue, se révèle d'autant plus savoureuse.
Le duo que l'on connaît est enfin formé, fruit d'une amicale complémentarité. Ils représentent un peu "la tête et les jambes".
Bob est un monstre de tête et Sullivan... au poil !