Moonage Daydream c'était tout bonnement fascinant et hypnotique. Le film nous scotche la rétine du début à la fin et on ne peut qu'être bouche bée devants cette réalité, ce rêve, cette univers, cette "Galaxie Bowie". Plus qu'un documentaire sur un artiste, c'est surtout une invitation à un voyage onirique au coeur de l'univers qui entoure l'artiste. À l'image de Bowie qui était aussi très proche du cinéma, se dégage du film une "texture", quelque chose de très graphique, ce grain, ces couleurs qui bavent où parfois se confondent vidéogrammes et peinture. On est face à un vrai parti pris, à un rendu "cinématographique", il est très rare que j'éprouve ce sentiment d'être devant un objet qui reflète au mieux le cinéma : la narration par l'image et le son. Tout comme Bowie n'était pas qu'une seule chose mais une multitude de choses, un tout, un artiste complet. Ici ce n'est pas les images d'archives en elle même, la musique en elle même mais cette assemblage, succession d'images et de son qui se font écho, qui font sens, et raconte quelque chose. Raconte ce voyage à travers cette univers singulier, fantasque et psychédélique. Ce tout qui offre un résultat imersif, sensorielle, abstrait, onirique et parfois j'ose dire "transcendantale".
Tout ça pour dire que le meilleur film de 2022 est un documentaire, est une véritable proposition visuel et sonore, elle se nomme : Moonage Daydream. Et je ne vois aucun endroit adéquate pour découvrir ce bijou que la salle.