La couleur bleu résume ce film. Métaphore de la mer, de sa mère, de la nuit, du banal, de la peur. Trois couleurs bleues comme ces trois instants de vies, trois focus sur ces trois périodes qui font qu’un enfant devient jeune homme, dans la douleur déjà , puis le jeune homme devient homme, dans la douleur encore. Ce film lunaire et donc peu classifiable va, vis et deviens au gré des plans, un film subtil. Ni disproportionnées au niveau sentimental, ni plat, mais jamais « intéressant ». Les quelques fulgurances esthétiques, essentiellement portées par la musique du violoncelle tranchant sans subtilité aucune avec ce milieu plutôt underground, il faut savoir que ce film parle de race, d’homo et de Miami.
Ne réussissant pas à masquer le minimalisme du scénario, d’une mise en scène parfois maîtrisée, parfois volontairement un peu bancale, on entre dedans sans trop comprendre comment, aucun coup de foudre à l’horizon, et c’est exprès, c’est un film pudique, c’est un film qui parle d’amour. C’est un film bleu