S'il te plait, dessine-moi un Oscar...
Julian tente de faire son deal lorsqu'il est interrompu par la course de Chiron, un jeune garçon tentant d'échapper à trois assaillants. Il le prend sous son aile et découvre que l'univers du garçon n'est pas si éloigné du sien. Le garçon devient ado, l'ado devient un homme et les expériences de vie s'enchaînent les unes après les autres.
" Bouleversant", "chef-d'œuvre", " interprétations transcendantes": les superlatifs se succédaient autour du "vainqueur" des Oscars, d'où une attente forte. Malheureusement le deal étrange que constitue la chute de la cérémonie des Oscars a de quoi laisser interloqué.
Oui, les plans autour de Chiron marqués par un flou volontaire représentant une certaine absence, de même que le plan expliquant le pourquoi du titre sont magnifiques. Oui Naomie Harris et Mahersala Ali sont excellents (je ne comprends néanmoins pas le prix de Mahersala comparé à d'autres).
Mais entre la virtuosité visuelle de Lala Land et "tu ne tueras point", la bouleversante expérience de the Arrival, voire les piques de hidden figures et Manchester by the Sea, l'impression personnelle qui en ressort, à la hauteur du dernier plan, est celui d'une amertume certaine. Une impression d'avoir voulu défier un certain pouvoir et d'avoir fait de cette issue un choix politique.
Me tromperai-je? A vous de me contredire et/ou de m'ouvrir les yeux si c'est le cas.
A vous de voir...