Barry Jenkins mélange savamment des travellings à 360° osés, des plans caméras à l’épaule et plans larges, il travaille minutieusement la lumière tout au long du film…un effort stylistique qui sert son propos et les moments de vertiges, de questionnements et de bonheur. Si le style de Barry Jenkins peut énerver au début, il finit par convaincre et par intégrer ce style dans la construction émotionnelle des personnages.
J’ai été particulièrement bluffée par les prestations des personnage secondaires, Naomie Harris en junkie et Mahershala Ali en père de substitution. De manière générale le réalisateur est très bienveillant avec ses personnages, sans tomber dans le pathos, en conservant une vision pudique.
Je regrette le ralentissement du rythme du 3ème volet du film, déjà sur un tempo relativement lent, qui casse un peu mon ressenti général. Le moment de vérité final, s’il est long, est cependant juste.