En deux lignes :
Au sud des États-Unis, un jeune homme doit apprendre à survivre dans un milieu hostile et ravagé par la drogue, tout en étant à la recherche de son identité.
En un peu plus :
Moonlight dévoile trois périodes significatives de la vie de Chiron, un Afro-Américain
de Miami : enfance, adolescence, puis âge adulte. Cette narration en trois actes – qui
rappelle l’origine du film, une pièce de théâtre semi-autobiographique intitulée In
Moonlight Black Boys Look Blue – donne ainsi une vue d’ensemble sur l’évolution du
personnage principal. À travers ce dernier, le film traite de la question de l’identité
sous plusieurs angles : la classe sociale, l’ethnie, le genre, la sexualité. En effet, au
début du film Chiron grandit dans un quartier pauvre, avec une mère sous l’emprise
de l’addiction. S’il n’est pas malmené par ses camarades de classe, il est le plus
souvent seul. Lorsqu’il trouve refuge chez Juan, un dealer, et sa femme Teresa, il
commence à s’ouvrir petit à petit. Dans sa quête d’identité, Chiron devra réconcilier
son désir de sécurité, sa relation compliquée avec sa mère, sa place dans le monde
en tant qu’homme noir, et son homosexualité.
En 2017, Moonlight remporte l’Oscar du meilleur film dans un moment mémorable.
Non seulement parce que, pendant la cérémonie, la récompense est d’abord remise
par erreur à La La Land, mais aussi parce que c’est le premier film queer à gagner
dans cette catégorie. En outre, Moonlight fait partie des rares films américains qui ne
mettent en vedette aucun acteur blanc ; des films comme celui-ci qui ont en plus été
récompensés, on peut les compter sur les doigts d’une main. Bien que tardive, cette
victoire sans précédent apporte peut-être la preuve d’un changement d’attitude dans
le milieu du cinéma. Moonlight démontre qu’un film traitant de minorités n’en est pas
pour autant moins universel.
Pour le cinéclub:
Isabelle
Et en quelques images:
Bande-annonce alternative: https://youtu.be/m1MeIhKOxik?feature=shared