"Génial", comme nous l'avons sans doute tous dit à la journaliste de France Bleu en sortant de la sa
Premier soir du festival de Cannes, et au programme pour l'ouverture, le dernier film de Wes Anderson. L'ambiance est festive, l'humeur est à l'humour. Et ici, pourtant bien loins de la projection canonise, la salle part en applaudissements dès le début du générique ...
Vous admirerez entre deux éclats de rire le monde merveilleux qui nous est offert, dès les premières secondes, et jusqu'à la fin du générique (mention spéciale à ce générique de fin, il fallait y penser !). Tout est fluide et très bien mené : de la maison des BIshop au camps des Scouts, et bien évidemment tous les lieux et événements qui constituent l'escapade.
Wes Anderson signe ici une histoire touchante, loin des clichés habituellement sous-jacents au récit d'un premier amour. Simple et juste, l'histoire de Sam et Suzy nous charme avec facilité : assurément l'une des plus belles romances de jeunesse qu'on ait pu voir à l'écran, de par son côté naturel, et un attendrissement qu'on ne nous impose pas.
Les acteurs sont bons, voir même très bons, avec une mention spéciale pour les deux jeunes acteurs prometteurs que sont Jared Gilman et Kara Hayward. S'il montre ce qu'il faut de détermination et nous convainc sans peine, elle a la profondeur et la présence qui, on espère, ne la quitteront jamais et nous amèneront à très prochainement entendre à nouveau parler d'elle !
Le "décorticage sonore" est une idée de génie, et les références musicales sont merveilleuses (si j'ouvre la parenthèse de la subjectivité, je dirais avoir été stupéfaite de retrouver tous ces morceaux qu'on a chanté à la maîtrise ou ailleurs, de la chanson du coucou au canon de Tallis, en passant par Old Abram Brown !). Il va sans dire que les ajouts de Desplat sont, comme à l'habitude, d'une finesse et d'un à-propos remarquables.
C'est assurément un film merveilleusement réalisé, un univers à part comme on aime en voir au cinéma, mais aussi un moment délicieusement drôle, et surtout un moment marquant de cette année 2012. Moonrise Kingdom ne se raconte pas, il est à voir, n'attendez plus !