Morse est une histoire de vampire. Une vraie, sans beau gosse névrosé ou karatéka en excès de testostérone.
La première chose différenciant ce film de bien des autres du genre, est son souci du respect de la mythologie du vampire. Il utilise de nombreux codes inconnus du néophyte, dont celui qui lui vaut son titre VO (que l'on peut traduire par "est-ce que je peux rentrer?").
Il est particulièrement plaisant de voir ces nombreuses références parsemer intelligemment le scénario.
Très centré sur la pré-adolescence, il nous ramène à notre enfance, avec notre rapport à l'autre (et à l'autre sexe, en particulier).
Bien que relativement long (un peu moins deux heures), le film ne s'attarde que très peu sur les personnages secondaires (essentiellement des adultes), qui ne sont là que pour nous faire respirer entre les scènes essentielles du film, où nos deux protagonistes se cherchent.
Voir des enfants aussi convaincants dans leur rôle est particulièrement appréciable, avec une mention particulière pour Lina Leandersson qui nous glace de par sa seule présence. Simplement magnifique.
On aurait apprécié avoir plus d'éclairages sur le background de certain personnages secondaires, leurs relations et l'aspect "social" de leur vie dans cet hiver suédois triste et monotone.
Morse est un film qu'il faut voir, et qui ne vous laissera pas indifférent, quoi qu'il arrive.