Un morse, c'est pas blanc.
Dans Morse pourtant, tout est blanc. La neige, les couleurs des cheveux d’Oskar, des vêtements d’Elie… L’ambiance est blanche. Il y a presque une obscénité du blanc ; tout est trop propre, trop parfait, ça en devient inquiétant. Sur cet étal de blanc, quelques gouttes de rouges ont été versées ; mais j’ai toujours préféré le blanc au rouge.
L’ambiance donc, point fort de ce film. Tension, inquiétude, tout y est maîtrisé. Trop maîtrisé sans doute, comme cette société suédoise où tout semble régulé pour la normalité. En 10 minutes l’ambiance est installée, aidée par une caméra posée.
Et puis…rien. Tout se déroule dans une suite logique, sans qu’il n’y ait de réelle surprise. La vampire tue. On s’ennuie, l’histoire ne nous intéresse pas, comme si tout était attendu. On a quelques scènes absolument immondes, celles où la gamines tue les adultes. Du sang, du gore, pour rien. C’est sale mais c’est inutile. Ca dégoûte simplement.
Les enfants sont pas mauvais, de bons acteurs. Mais les adultes ne sont vraiment pas bons. On n’y croit pas une seconde. Et si leurs actions n’étaient pas dénuées de toute logique ! Leur ami se fait tuer par une gamine, ils savent qui c’est. Mais ils ne font rien. Une deuxième puis un troisième se fait attaquer, pas de réaction. Pas très reconnaissants envers leurs amis ces suédois ! Le père se fait arrêter et meurt dans l’indifférence générale sans que l’on ne comprenne ni le comment ni le pourquoi.
Et puis j'aime pas les films de Vampire. Je sais pas pourquoi mais ça m'intéresse pas. Bouffer des humains, je trouve ça dégueulasse. Il faut la tuer cette gamine, c'est un monstre. Et puis ce gamin, il réfléchit de temps en temps ou bien ? Quand tu sors avec une vampire, tu as beaucoup de chances de te faire bouffer.
Morse, c’est un film blanc. Une ambiance blanche. Des acteurs blancs. Un scénario qui reste également. Thomas Alfredson a un problème de rythme dans ses films. Une histoire d’amour entre un vampire et une personne normale, ça vous rappelle quelque chose ? J’ai adoré Morse mais détesté Twilight, c’est dire à quel point j’ai une conception élitiste du cinéma.