Avant de faire entrer Belmondo dans une nouvelle étape de sa carrière, Georges Lautner a eu l'occasion de mettre en avant d'autres très grands acteurs comme Jean Gabin dans Le Pacha ou ici Alain Delon dans Mort d'un pourri qui est un peu moins connu il me semble.
La photographie est sublime, c'était un plaisir de revoir Stéphane Audron et Julien Guiomar que je considère comme des acteurs importants du cinéma français de cette époque, mais l'intrigue s'éparpille à travers ses nombreux personnages, ce qui donne rapidement des coups de mou au film.
Le début du film m'a fait penser au Mépris et j'imagine que c'était bel et bien un clin d’œil. Mais ce qui est regrettable, c'est qu'après le premier quart d'heure, on se retrouve obligé de naviguer de personnage en personnage et on perd un peu de vue Delon qui est pourtant au centre du récit. Le magnétisme évident de l'acteur ne suffira pas à rendre le film excellent et c'est dommage de ne pas avoir su aussi bien gérer le déroulement de l'intrigue que ce qu'il était possible de faire.
En tout cas les dialogues de Michel Audiard sont toujours savoureux même s'il est moins en roue libre et donc moins généreux que lorsque la star du film s'appelle Gabin ou Belmondo.