"Mother!" débute comme un thriller en huis-clos : un couple (un poète et sa femme bien plus jeune) vit paisiblement dans une maison de campagne. Jusqu'à ce qu'un inconnu débarque à l'improviste, bientôt suivi de sa propre femme, et commence à s'approprier les lieux de manière rustre. Sauf que passé le premier acte oppressant, le film se transforme en trip du plus en plus confus, viscéral et apocalyptique.
Qu'on l'apprécie ou pas, Darren Aronofsky a le mérite de proposer du cinéma hors des sentiers battus. Ici, il offre son lot d'images dérangeantes, et travaille son ambiance (mouvements de caméras suivant son héroïne paumée dans sa propre maison envahie, lumières orangées...). Par ailleurs, on salue le travail des acteurs, en particulier le quatuor principal. Pour ce qui est des thèmes, le film use de nombreux parallèles bibliques (à ce niveau, on est presque dans une relecture !), visant à critiquer le piétinement de Mère Nature par l'Humanité. Avec en prime, une comparaison entre la création divine et la création artistique.
Un choix pas inintéressant, mais souvent un peu lourdaud, un peu répétitif, et malheureusement prévisible sur certains points une fois que l'on a compris les comparaisons. En somme, "Mother!" est un peu maladroit, mais demeure le genre de film qui divise.