Tout Capra est dans ce film, la foi en l'individu, la méfiance vis à vis des puissants, la capacité inouïe de nous faire adhérer à ce que n'importe quel autre réalisateur rendrait ridicule...
La critique des politiques est d'une virulence terrible. A notre époque de députés godillos cumulards, on ne peut pas dire qu'elle soit particulièrement dépassée... Le regard posé sur la presse est tout aussi pertinent...
Le génie de Capra éclate à chaque instant, comme dans les fameuses scènes de journaux, et la scène du chapeau, mais c'est James Stewart, hallucinant de perfection qui impressionne le plus. Sa prestation dans la dernière séquence laisse sans voix...
A ses côtés, Jean Arthur est formidable, et sa voix est toujours aussi excitante... Le reste du casting est merveilleux, Thomas Mitchell joue encore un pochtron magnifique, Edward Arnold est un méchant impressionant, Eugene Pallette nous enchante de sa voix de basse et Harry Carey compose un président du Sénat jubilatoire...
Film éblouissant et fascinant, ce Capra est à découvrir d'urgence, n'est-ce pas Marius et Paul ?